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La fin de la primaire de la droite et du centre. Il faut sonner le rassemblement dimanche soir.

Le débat de jeudi soir, bien qu’à seulement deux têtes, nous a permis de nous forger une opinion mise à mal par un feu d’artifice sur le plan médiatique, le foisonnement des réseaux sociaux, les soutiens des candidats et les candidats eux-mêmes.

Ne courant jamais au secours de la victoire, je me suis attaché à être objectif et sans autre mauvais esprit, les deux candidats ayant peu de différences de conception de leur programme Présidentiel, j’ai été frappé par la capacité de Alain Juppé à faire tomber des murs qui se sont construits artificiellement avec une grande rapidité.Nous ne sommes pas dans l’élection « officielle », les coups sont tombés et je me demande dans quel pétaudière nous allons sombrer pendant la « vraie » si le rassemblement ne peut s’effectuer.

Alors cela ne fait pas plaisir à tout le monde lorsque l’on prend position après avoir sélectionné ce qui plait et ce qui ne plait pas.

Sur les réseaux sociaux, le « bashing » des deux côtés est en passe d’être à l’égal de celui de Mr Hollande. Je ne le défend pas du tout, mais dans un parti Gaulliste à forte proportion, le débat est devenu très populiste dans le public. Juppé a particulièrement « dégusté ». Demandant à son ami Fillon des explications sur le laisser parler du genre « Ali Juppé », la mosquée de Bordeaux dont on apprend que ça n’existe pas, et autres salafismes présumés. J’eu alors et j’en ai gardé un goût amer dans la bouche lorsque François Fillon a certifié qu’une branche active de ce « bashing » anti Juppé, « riposte laïque » lui était inconnue.Impossible à son niveau.

J’ai su enfin que le non-cumul des mandats n’était pas du tout abandonné par Alain Juppé, et que la loi ne devait pas être remise en cause. Quand à la réduction du nombre de parlementaires Français par contre, les deux Républicains sont unanimes.

Le passage « la vie de la femme dans notre société », IVG, adoptions…. n’a pas été spécialement radieux en faveur de F Fillon à l’aune de l’élection officielle.

Nous ne sommes pas grands clercs vis à vis de ce qui va se passer si A Juppé n’est pas le candidat retenu pour affronter les turbulences sur le siège suprême. Sauf qu’il est probable que les candidats hors présidentielles de la droite et du centre, et notamment F Bayrou,rentrant dans la course à l’Elysée, François Fillon serait très à droite compte tenu d’un grand nombre de ses soutiens tels Sarkozy ou Buisson,et pris en étau entre le Front National, les centristes et la gauche. Oui des soutiens de parlementaires de l’UDI sont passés dans l’escarcelle Fillon. Mais la famille centriste, comme celle des Républicains aujourd’hui sans chef, Nicolas Sarkozy étant parti, seront dispersées façon puzzle. Marine Le Pen n’attend que cela.

Juppé ne veut pas s’il était élu, de ministre de gauche, comme le fit N Sarkozy en 2007, espérant attirer des voix grâce à Kouchner et autres dont je ne souhaite pas connaitre le nom aujourd’hui, sauf peut être Jouyet, ami de F Hollande et porteur d’un curieux manège avec un ami Républicain pour tenter de « casser N Sarkozy. « Attention à mes amis », comme toujours…

On peut d’ailleurs se demander ce qu’espère finalement N Sarkozy vis à vis de F Fillon, après avoir été balayé par son ancien 1er Ministre au premier tour.

Je redis que je ne vole pas au secours de la victoire. Jamais comme le font  beaucoup de politiques. Je l’ai montré en accompagnant jusqu’au bout Jean-François Copé dans son entreprise douloureuse…C’est même l’inverse, car Alain Juppé reste l’outsider alors qu’il est celui, homme de droite, Les Républicains, ancien UMP, ancien RPR comme F Fillon. Je lui reconnais la qualité de proposition non pas d' »ouverture », mais de « rassemblement »à celles et ceux qui acceptent de signer la charte des valeurs républicaines, de payer 2 euros et qui veulent la réussite de l’alternance au désastre créé par F Hollande. J’aime cela, les bras tendus et les manches retroussées.

Voilà rapidement ma lecture ce matin à deux jours du deuxième tour, avant d’autres primaires,et les deux tours de la « Présidentielle ». Cela en fait des « tours », car nous LES REPUBLICAINS, nous ne sommes pas seuls en France.

Pour moi,pourvu qu’ « ELLE » gagne, c’est l’essentiel! Trop petit pour changer le résultat qui est dans les tuyaux, je dis simplement qu’après le mois de mai, les difficultés seront encore plus grandes . Un Président de la République ne peut pas faire un beau mandat s’il n’a pas de majorité conséquente à l’Assemblée Nationale. Personne ne veut en parler, et cependant tout devrait être travaillé parallèlement.

Mais il y a tant de chefs…qui ne « cheffent » pas ou plus !

Gérard VOISIN

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Faisons le point sur la première circonscription de Saône et Loire, le Mâconnais

Etait-ce un « interlude », était-ce un « intermède »? En tous cas, ce fut une fracture…et une triste fin quatre ans plus tard.

La vague rose du Parti Socialiste et de la gauche en 2012,des soutiens contre nature politique de la part de Mr Courtois et de Me Robin pour des arrangements personnels, ont fait parachuter gagnant le socialiste Thomas Thévenoud qui s’est rapidement décrédibilisé par ses turpitudes et particulièrement pour fraudes fiscales. Ainsi, à quelques semaines des législatives dans la 1ère circonscription de Saône et Loire, ses propres amis les plus haut de la hiérarchie politique le voit s’écarter définitivement par enfin un choix personnel avant même son procès mi-avril au Tribunal  Correctionnel de Paris. Fin de « l’interlude » pour le siège de gauche en juin 2017. Je repars au combat pour GAGNER, pas pour une vengeance dont je n’ai rien à faire. Les justices ont ou vont faire leurs oeuvres.

Mon insistance à poursuivre mes missions ont fait que chaque semaine, particulièrement à l’Assemblée Nationale, ma légitimité est restée intacte pour regagner le siège. C’est pourquoi ma candidature de rassemblement « Républicains » s’impose dans le contexte détestable que la gauche laissera en quittant la gouvernance de la France, en quittant la Première Circonscription de Saône et Loire.

Mon engagement bien connu maintenant d’apporter un soin tout particulier à la transparence, la compétence et à la probité dans la vie politique, facilitera mon retour au Parlement Français. Qui d’autre aujourd’hui connait le mieux la fonction de Député et notre circonscription? Bien sur à droite et au centre, les choses auraient pu se passer autrement. Ce n’est plus possible aujourd’hui avec  des investitures ébranlées par une campagne présidentielle inédite et rocambolesque. Candidatures potentielles ruinées par l’accumulation de jugements au TGI, Conseil d’Etat, Conseil Constitutionnel ! Ils ont conduit à la déchéance sénatoriale, qui pour être comblée ne pourra l’être qu’en 2020. des destitutions de sièges locaux, des démissions induites par « oublis » des règles honorables de la vie publique et politique dont nous n’avons pas encore vu la fin, notamment par l’abracadabrantesque histoire d’eaux usées entre Mâcon et Charnay.

Lors des élections de 2012 où le Parti Socialiste à emporté tous les sièges en Saône et Loire, une candidature centriste parallèle à ma propre campagne, n’a pu se présenter au deuxième tour par un score insuffisant. Mais le refus de report de voix organisé alors, ne permet guère d’envisager des accords entre l’UDI et ma candidature « Les Républicains ». Adepte de la politique décomplexée, j’engage vivement celles et ceux qui connaissent mon choix de la droiture en politique à me rejoindre pour redonner ensemble de l’honneur à la vie publique et une hauteur de représentation du Parlement pour le Mâconnais, représentation particulièrement malmenée au cours de ce mandat législatif quis’achève

J’ai choisi en 2014 de ne pas briguer un nouveau mandat de maire de Charnay. Je l’ai fait car les Français plébiscitent le non cumul des mandats et oblige par la loi, en juillet 2017 de quitter les « sièges exécutifs » . J’ai choisi de terminer mon parcours politique par un seul mandat, celui de Député. Par contre, il est évident aujourd’hui que des candidatures sont en contradiction par l’accumulation de sièges et de fonctions incompatibles avec les règles impératives et l’acceptation des Françaises et des Français. Or c’est bien à cette boulimie que nous assistons en ce moment, avec une concentration des pouvoirs entre quatre mains. Quitter en cas d’élection tel ou tel mandat ou fonction sans désigner AVANT nommément des successeurs  pour échapper aux cumuls de mandats interdits n’est pas honnête et doit être refusé.

Comme pour le slogan « boire ou conduire, il faut choisir », « national ou local »,

Gérard VOISIN

 

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Courage, probité,honneur…des valeurs qui disparaissent

Une nouvelle plainte? Oui, mais la continuité des autres. A ceux qui pensaient que cette affaire serait close, que c’était la fin du feuilleton, c’est effectivement désagréable. En public, Monsieur Andrès est allé un peu vite en besogne. Et ce qu’il n’a pas dit, c’est que nous nous sommes rencontrés pendant deux heures en juillet et en tête à tête! Il a préféré en propos liminaire au début de ce conseil municipal dire que toutes les actions que j’ai intentées étaient gagnées par « eux », ce qui est en fait faux,car si les tribunaux n’ont pas accepté mes demandes, j’ai au moins contraint Mâcon et Charnay, ainsi que le Sitéam, à faire tomber deux ans et demi plus tard une convention que je voulais voir dénoncée (ce qui m’a été refusé par le maire de Mâcon).

Les pénalités deviendront ainsi moins lourdes pour le futur. Et L’opposition de la droite et du centre a bien fait de voter cette nouvelle convention. Par contre, l’incroyable retrait du permis de construire du super marché « Carrefour Market », qui est une hérésie compte tenu des pertes d’emplois nouveaux et d’une dynamique économique qui va se transférer à Prissé, un investissement privé prévu à plus de 12 millions d’euros, des accompagnements urbanistiques utiles à la Ville de Charnay, est un procès qui à été perdu par les Grands Magasins Labruyère, qui ayant beaucoup investi dans la construction du projet des Petits Champs leur a couté fort cher par l’obligation d’arrêt de cet investissement commercial à l’ouest de l’agglomération. Retrait du permis de construire, suite à une promesse électorale incompréhensible et inconsidéré.

Ce n’est pas acharnement, ni utilisation de la justice dans un but politique. Et quand il parle d’honneur Monsieur Andrès, se rappelle-t-il  dans quelles conditions d’honneur il a pu prendre la majorité qui ensuite l’a fait maire? Justement la justice devrait le dire, mieux qu’un procès politique. Mais s’il faut en passer par celui là, alors que je lui ai tendu une perche pour s’en sortir, qu’il se rassure, ce procès il l’aura, et avec des explications très sérieuses! Il peut par ailleurs comme il le dit consulter un homme de loi, d’autant qu’il avance lui même des sujets sur lequel il n’est pas attaqué, en parlant de corruption et de détournement d’argent public.

Il s’enfoncerait lui même sur un élément qui est exact par contre, c’est le trafic d’influence installé entre les deux tours des élections municipales de 2014 auxquelles je ne participais pas, en promouvant une soit disant dette de Charnay, ce qui était faux et qui malheureusement l’est devenue, portée par lui, d’environ deux millions d’euros.

Monsieur Andrès a répondu à quelques questions de Laurent Voisin, conseiller municipal d’opposition et conseiller communautaire de la CAMVAL sur ce sujet. Mais il n’a pas répondu sur les dispositions à prendre sur la dette ainsi créée, alors que celle ci est le noeud gordien de ces longs débats qui n’en sont pas encore à leur fin, hélas, puisque le « canard court toujours »!

Les méthodes que Messieurs Andrès et Buhot ont utilisées en 2014 sur propositions extérieures, en croyant à la facilité des tours de « passe-passe » qui leur ont été proposées, ne sont pas les miennes. Nous ne sommes plus en Quatrième République. Nous voyons beaucoup trop de légèreté dans ce monde politique Français. Et au lieu de m’affubler de buts politiques, faut il rappeler à quelques « personnalités » de gauche et de droite, qu’ils ont facilité en pleine vague « rose » de 2012, l’avènement du député Thévenoud dont on sait aujourd’hui quel gain ce fut pour la Circonscription du Mâconnais-Clunisois… Mais ce n’est pas l’essentiel. Ce qui l’est à mes yeux, c’est être sur que la bizarre gratuité « entre amis’, devenue une lourde dette, ne sera pas payé par les contribuables Charnaysiens, sans pénaliser les contribuables de Mâcon ou un jour ceux de l’intercommunalité.

Et c’est ici que le noeud gordien se durcit, qu’il est difficile à trancher pour la transparence financière, et pour l’honneur des gardiens de la démocratie.

Gérard Voisin

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Que pensez-vous de la vision d’un haut responsable politique » en Europe ?

« Parler de politique autrement, parler de questions difficiles et compliquées d’une autre manière que celle à laquelle nous sommes contraints par le métier de la politique pendant toutes ces dernières années. Mais il en résulte aussi des problèmes. Car la politique européenne a depuis longtemps épuisé, sur les grands sujets qui la préoccupent, les styles de discours que vraisemblablement personne ne comprend en-dehors de ceux qui les tiennent, mais qui au moins ne leur procurent pas de contrariétés.

Ici nous n’appellerons pas par leur nom, d’une manière que nous aussi pouvons comprendre, les dilemmes qui nous taraudent, et qui ne sont d’ailleurs pas seulement nos propres dilemmes, mais des dilemmes qui tarauderont l’Europe tout entière. Je dois donc faire ce qui dans ce métier politique est interdit, ce que tous les conseillers déconseillent. Je vais donc vous dire clairement ce que je pense de la situation de l’Europe d’aujourd’hui.

Je veux vous présenter des questions sensibles, délicates, mais je voudrai aussi le faire d’une manière compréhensible par tous, c’est-à-dire que j’utiliserai un style direct qui est aujourd’hui banni en Europe : car dès que l’on choisit un certain mode d’expression pour décrire nos soucis et nos problèmes, il faut s’attendre à être stigmatisé, il faut s’attendre à être déclassé, rejeté, exilé, d’une manière générale, de la pensée unique européenne. Naturellement, lorsque l’idée directrice Européenne en vient à connaître des problèmes, le fait d’en avoir été rejeté à un certain moment se mue plutôt en avantage. Nous ne l’aurions pas cru autrefois, mais force est de constater aujourd’hui, de plus en plus, que le fait d’avoir boudé la Hongrie par exemple, et d’avoir voulu interpréter tout ce qui a été fait comme s’écartant de la politique convenue de l’Europe – qu’il s’agisse de leur constitution et de sa référence à leurs valeurs chrétiennes, de leur politique démographique, de l’unification de leur nation par-delà les frontières – est devenu maintenant, a posteriori, quelques années plus tard, plutôt un avantage qu’un inconvénient. Personne ne peut exclure en ce moment que la vision Européenne  ne se trouvera pas, dans les années à venir, là où l’on a précisément essayé de renvoyer cette nation.

Il se passe tellement de choses qui méritent chacune des explications détaillées, et dont il serait légitime de parler:les attentats en France,celui de Munich,l’investiture par les conservateurs de Trump à la candidature à la présidence des Etats-Unis et son grand discours – qui mériterait à lui seul une attention  soutenue, la sortie des Anglais de l’Union européenne… Tous ces événements exigent qu’on les explique d’une manière ou d’une autre.  Identifier les ressorts, les interconnexions qui les caractérisent.

La vérité est qu’il n’y a pas à ce jour d’explication d’une seule voix, c’est à dire universellement acceptée par tous ceux qui s’occupent de politique européenne, à la multitude des phénomènes dont je viens de citer quelques exemples. Il n’y a pas d’explication universellement admise à cette multitude de phénomènes, que nous pourrions synthétiser de la manière suivante : la peur grandit de jour en jour en Europe, l’impression se fait de jour en jour plus forte en Europe que notre avenir est incertain. Il faut identifier d’abord la cause commune, la source originelle dont procèdent ces phénomènes qui provoquent notre peur.
Le mot d’ordre: « N’ayez pas peur, luttez ! » Mais qu’est-ce que cela veut dire ? Contre qui faut-il lutter ? Si nous ne pouvons pas dire contre quoi il faut lutter, nous sommes incapables de définir les bonnes modalités de ces combats, de distinguer ce qui est utile et ce qui est contre-productif, nous sommes incapables de sélectionner les moyens à mettre en œuvre. Si nous ne pouvons pas dire contre quoi nous luttons, nous ne pouvons pas identifier non plus les moyens les mieux appropriés, ni voir lesquels nous font plutôt du tort. C’est pourquoi il est important d’essayer – et c’est à mes yeux la tâche la plus importante qui attend l’Europe dans l’année qui vient – de définir ensemble, au niveau européen, ce contre quoi nous devons lutter.

Naturellement, ce qui vient en premier lieu, c’est le phénomène migratoire, le terrorisme, l’incertitude. Mais d’où provient tout cela ? Il y a des ressemblances, à ce niveau,  entre les deux parties du monde occidental, entre les problèmes de l’Amérique et ceux de notre continent européen. Lorsque dans les cinquante dernières années l’on disait à un jeune Allemand, à un jeune Français, à un jeune Britannique ou à un jeune Belge : « mon ami, si tu fais de bonnes études, si tu respectes nos lois, tes parents, et si tu travailles avec assiduité, tu peux être sûr que tu iras plus loin et que tu vivras mieux que tes parents ». C’était cette perspective qui a donné pour nous tout son attrait au grand rêve européen, à la grande histoire de l’Europe et à l’Union européenne. Parce que nous ne pouvions pas en dire autant entre 1945 et 1990 dans les pays de l’est de l’Europe. Mais aux Etats-Unis, et dans les pays de l’ouest de l’Union européenne, c’était un lieu commun aussi clair que deux et deux font quatre. Et que voyons-nous aujourd’hui ? Si nous disons à un jeune Anglais, à un jeune Allemand ou à un jeune Français : « si tu respectes les lois, si tu honores tes parents, si tu fais de bonnes études et si tu travailles avec assiduité, tu arriveras certainement plus loin et tu vivras mieux que tes parents », il est à craindre qu’il ne se moque de qui le prononcera. C’est cette promesse d’une vie européenne meilleure qui s’est trouvée ébranlée, qui s’est perdue, avec de très lourdes conséquences. C’est au fond une crise économique. Nous devons en chercher les causes – dans lesquelles je ne veux pas entrer ici –, nous les trouverons quelque part dans le fait que des concurrents se sont présentés aux côtés des économies occidentales qui dominaient jusqu’à présent l’économie mondiale, des masses humaines qui se chiffrent par milliards, l’Inde et la Chine, avec pour conséquence une re-configuration radicale des flux des biens produits dans le monde. Et l’Occident – en particulier l’Union européenne – a été jusqu’à présent incapable de s’adapter à ce changement. Par voie de conséquence, la part de l’Union européenne se restreint, sa performance s’affaiblit, sa contribution à la production mondiale diminue régulièrement. Il en résulte que les générations futures ne peuvent pas voir devant elles les mêmes perspectives que celles qui se présentaient devant leurs parents.

La conséquence de ce phénomène est que notre vie quotidienne est marquée par une crise inavouée des élites européennes. En Europe occidentale en effet, ce sont tantôt les chrétiens-démocrates, c’est-à-dire la droite, tantôt la gauche qui ont exercé le pouvoir au cours des cinquante à soixante dernières années, mais d’une manière générale les dirigeants de l’Europe provenaient tous, pendant cette période, des mêmes milieux, de la même élite, du même monde de pensée, des mêmes écoles, des mêmes institutions de formation des jeunes générations de politiciens. Tout le monde le trouvait normal, puisque c’étaient eux qui, en s’alternant, étaient capables de garantir à l’Europe un bien-être régulièrement croissant. Depuis que la crise économique a mis ce schéma en question, cette crise économique s’est muée en une crise des élites. Ce que nous voyons aujourd’hui dans les actualités, et ce que l’élite au pouvoir décrit naturellement en clef négative, c’est l’apparition de formations nouvelles, extrémistes, populistes, des acteurs extérieurs aux élites habituelles qui prennent position sur les grands sujets du moment, qu’il s’agisse du candidat à la présidence des Etats-Unis ou du parti Alternative pour l’Allemagne, entre autres, et qui sont tous les preuves d’une crise des élites. Nous pourrions à la limite en prendre notre parti, parce que les élites européennes affronteront cette crise d’une manière ou d’une autre, mais le problème est qu’aujourd’hui la crise des élites s’est muée en une crise de la démocratie.

Par conséquent, la crise économique est devenue une crise des élites, qui à son tour est devenue une crise de la démocratie, parce que les grandes masses de la population veulent clairement et manifestement autre chose que ce que proposent et font les élites traditionnelles. C’est ce qui produit cette incertitude, cette nervosité, cette tension derrière lesquelles surgissent, comme l’éclair, un attentat terroriste, une action violente, un flux migratoire apparemment incontrôlable. C’est pour cette raison que l’image est si nette, c’est pour cette raison que chaque acte terroriste nous secoue à ce point. La question n’est pas qu’un malade mental commette quelque chose un jour en France, un autre en Allemagne (cela a déjà été le cas bien des fois dans le passé), mais que nous ressentions quelque part – que cela soit fondé ou pas – que ce qui arrive est la conséquence pratiquement logique de l’incertitude et de l’inquiétude générale. C’est cela qui nous déstabilise, parce que cela nous suggère que ce qui se passe à Nice ou à Munich peut se passer n’importe quand dans n’importe quel pays d’Europe.

Car l’incertitude et la peur, qui caractérisent aujourd’hui la psychologie de base du continent européen, tuent les envies. Quand on a peur, on n’aspire pas à de grandes choses. Quand on a peur, on se met sur la défensive. Les grandes choses ont besoin de grandeur d’âme et de cœur, pour pouvoir connaître et intégrer tout le savoir, toutes les idées qui s’imposent. Si cette sérénité est présente, l’on peut faire de grandes choses, comme par exemple, l’unification d’un pays, ou encore la reconstitution de l’économie au travers de la volonté de rattraper sur une courte période historique le retard accumulé sur près d’un demi-siècle pour certains Etats notamment à l’Est. Il faut pour cela de l’ouverture d’esprit, une propension à la réception des idées, de la collaboration et de la confiance. En revanche, la peur incite tout le monde – les pays, les gens, les familles, les acteurs économiques – à la posture de défense du hérisson qui se met en boule. Ce n’est pas cela qui fera l’Europe, une telle posture n’est pas propice à ce que l’Europe retrouve son rôle d’antan. L’attentat de Munich nous interpelle tout particulièrement, parce que l’Allemagne est un peuple sensé, ils ne donnent pas prise aux extrémismes, ni aux extrémismes spirituels, ni aux conceptions économiques déraisonnables, ni aux actes terroristes qui mettent à mal notre sécurité. C’est toujours sous cet angle que  l’Allemagne au cours des cinquante dernières années,peut être vue comme le garant de la sécurité entre l’ouest et l’est, et c’est pour cette raison que la signification des événements de Munich n’est pas la même dans les têtes que ce qui s’est produit, par exemple, à Nice. Cela montre que nous aussi, nous devons nous préoccuper toujours davantage et avec une énergie renforcée, de la question de la sécurité, car l’on voit bien que l’Allemagne elle-même n’est plus sûre à 100%.

Si donc à l’injonction « n’ayez pas peur ! » notre réponse est que nous devons bannir de notre vie la peur liée à l’incertitude, alors le devoir de la politique est de déterminer ce qu’elle doit faire pour qu’il en soit ainsi.
Puisque nous sommes membres de l’Union européenne, nous devons parler aujourd’hui de ce que l’Union européenne devrait faire autrement pour que la peur et l’incertitude disparaissent de la vie de ses concitoyens. Il faut d’abord faire cesser un certain nombre de situations néfastes. On présente en clef positive, sous le nom de « dé-nationalisation », une de ces situations que l’on peut juger dangereuse. Le rétrécissement de la souveraineté nationale au profit des compétences européennes est indubitablement un danger qui finalement menace l’Europe. Il y a des situations contre lesquelles Bruxelles est incapable de se défendre, mais nous autres, les Etats-nations, oui. C’est pourquoi toute orientation, toute action politique et toute initiative visant à retirer, expressément ou furtivement, des compétences aux Etats-nations doit être stoppée. Cette politique doit être arrêtée.

Notre seconde tâche consiste à arrêter les jugements d’autosatisfaction. Si vous écoutez les responsables européens, ils parlent aujourd’hui encore de l’Union européenne comme il y a dix ou quinze ans. Et effectivement, il y a dix ou quinze ans, y compris peut-être jusqu’à la sortie des Anglais, l’on ne doutait guère que l’Union européenne était un acteur global, un protagoniste de la politique mondiale capable d’influencer les événements non seulement sur son propre territoire, mais aussi sur n’importe quelle autre région du monde, aussi éloignée soit-elle. Un acteur global. Or,la sortie des Anglais marque clairement la fin d’une époque, et nous devons reconnaître que l’Europe a perdu cette capacité. L’Union européenne est aujourd’hui un acteur régional, capable, dans le meilleur des cas, d’influencer les événements qui se déroulent dans son environnement immédiat, mais force est de constater que ce n’est progressivement même plus le cas : dans le conflit russo-ukrainien, par exemple, l’acteur déterminant n’est pas l’Union européenne, mais les Etats-Unis d’Amérique. Force est de constater que dans les zones d’incertitude que sont la Syrie, le Proche-Orient ou l’Irak, l’acteur déterminant n’est pas l’Union européenne, mais bien plus les Etats-Unis d’Amérique et la Russie. Nous devons donc reconnaître que si nous avons aujourd’hui une capacité d’influence sur les événements du monde qui se déroulent en-dehors de notre territoire, celle-ci se limite aux régions de notre environnement immédiat.

La troisième chose que nous devons abandonner, c’est ce que j’appellerais « l’idéalisation de l’Europe ». Nous n’avons, nous autres, aucun problème d’identité. Moins même que les Britanniques, qui ne savent pas eux-mêmes de manière précise s’ils sont Européens ou non. Dans certains pays, la question ne se pose pas : si tu es Français, tu es Européen. Nous l’étions, nous le restons et nous le serons. Il n’y a aucun problème avec cela, si ce n’est qu’il est né de ce sentiment – surtout à l’ouest – une politique qui fait en permanence de l’Europe une idéologie. Dans cette acception, l’Europe n’est pas la communauté capable de régler les problèmes des nations qui vivent en son sein, mais une idée, une idéologie, un système mental clos dans lequel tout processus tendant à concentrer en lui le plus possible de compétences est bon et doit être encouragé, où en revanche toute situation où les Etats-membres résolvent leurs propres problèmes dans le cadre de leur propre domaine de compétence est au minimum suspect, et où ceux qui souhaitent récupérer des compétences, comme les Britanniques s’y sont essayés, s’exposent à la damnation. Ce qui veut dire que faire de l’Europe une idéologie conduit nécessairement à donner à toutes les questions une seule et unique réponse, la « réponse européenne commune ». La réalité est cependant autre : s’il existe évidemment des questions auxquelles la bonne réponse résulte d’une approche commune, il en existe aussi d’autres où l’approche commune produit une mauvaise réponse. La protection des frontières et la question migratoire en sont des exemples patents. Tant que nous avons essayé de les résoudre « en commun » (je parle du printemps 2015), le problème n’a fait que s’amplifier. Depuis que nous avons déclaré qu’en application des conventions qui s’imposent à chacun, tous ceux qui ont signé ce fameux Accord de Schengen doivent assurer individuellement le contrôle de leur frontière, et que certains pays comme la Hongrie l’ont fait, le problème a diminué et a perdu de son intensité. C’est pour cela que nous ne devons pas dire qu’une politique dans laquelle les acteurs et les compétences européennes sont plus nombreux est par définition meilleure et plus riche que celle où elles le sont moins. Si nous ne renonçons pas à cette approche, c’est-à-dire si nous ne quittons pas l’approche idéologique pour revenir à une approche pratique, je suis convaincu que nous ne parviendrons pas à mettre fin à l’incertitude.
Une autre chose dont nous avons besoin pour restaurer la sécurité en Europe, c’est de reconnaître que nous avons pris de mauvaises décisions. Nous avons pris au moins trois mauvaises décisions au sein de l’Union européenne au cours des dernières années.

La première est d’avoir accru les pouvoirs du Parlement européen. Bien loin d’améliorer l’efficacité des institutions européennes, cette décision l’a détériorée.

La seconde mauvaise décision est d’avoir laissé la Commission européenne s’affirmer comme un acteur politique, contrairement au rôle que lui définit le Traité européen, à savoir qu’elle est la gardienne des Traités, ce qui implique une nature nécessairement neutre du point de vue politique. La Commission européenne se considère une commission politique, subtilisant ainsi ce rôle au Conseil européen, c’est-à-dire au conseil des chefs d’Etat et de gouvernement, auquel le Traité assigne pourtant ce rôle. L’impulsion des orientations politiques est, aux termes des documents de base des institutions européennes, l’affaire et le devoir du conseil des chefs d’Etat et de gouvernement. Or, nous constatons aujourd’hui que dans les questions où les chefs d’Etat et de gouvernement ne parviennent pas à se mettre d’accord, comme par exemple dans la question des quotas obligatoires, la Commission européenne met en route sous sa seule responsabilité une réglementation et une politique de quotas obligatoire. Ce faisant, elle ne se borne pas à passer par-dessus la tête des chefs d’Etat et de gouvernement, s’appropriant furtivement une partie des compétences nationales, mais – bien plus grave – un organisme européen que personne n’a élu se propulse dans un rôle politique et provoque par là une crise de démocratie et de légitimation dans le corps de l’Union européenne.

Et la troisième mauvaise décision a été d’avoir décidé, dans l’intention d’améliorer l’efficacité du fonctionnement de l’Union européenne, d’introduire, y compris dans le domaine des intérêts nationaux vitaux des pays, la règle de la majorité qualifiée des deux tiers au lieu de l’unanimité. C’est ainsi qu’a pu se produire une situation où, alors que nombre de pays avaient pris position contre le système des quotas obligatoires, la Commission, menant son propre chemin à l’intérieur des institutions européennes et avec le soutien des grands Etats, a fait adopter à la majorité qualifiée des deux tiers, au lieu de l’unanimité, des mesures que nous devrions aujourd’hui appliquer. Bien sûr, nous n’en ferons rien, et avons introduit un recours contre cette décision. La Commission se prépare à adopter, dans le futur également, des mesures qui se heurtent à l’opposition d’au moins un tiers des nations européennes : pour ne pas parler que de migration, je veux citer la question des travailleurs détachés, qui est une question économique et où les Parlements de douze pays d’Europe ont fait connaître leur opposition à la proposition de la Commission. C’est ce qu’on appelle la procédure du « carton jaune ». Douze Parlements nationaux. La Commission a déclaré que cela ne l’intéressait pas, puisqu’elle dispose d’une majorité des deux tiers et que là ce n’est pas par pays, mais sur une base pondérée par les populations que l’on compte. Elle a déclaré que disposant de la majorité pondérée des deux tiers, elle n’examine pas, ne prend pas en considération et ne tiendra pas compte du « carton jaune » délivré par douze Parlements nationaux. Tout cela montre qu’en voulant améliorer le fonctionnement de l’Union européenne, nous avons pris des décisions qui se sont avérées contre-productives et qui, dans cette situation nouvelle, sont bien plutôt de nature à saper l’unité de l’Europe et son soutien par sa population.

En matière d’incertitude, je dois maintenant dire quelques mots du terrorisme et du phénomène migratoire. La chose la plus lamentable et la plus attristante en politique est de débattre de l’évidence, et des faits eux-mêmes, au lieu de s’attacher à en comprendre les conséquences et les enseignements : l’on cherche à savoir si le blanc est bien blanc, si le noir est bien noir, si deux et deux font bien quatre. C’est ce genre de débat qui pèse sur l’Union européenne, et il est bien difficile d’y mettre de l’ordre. Nous avons des sondages d’opinion en Europe pour savoir ce que pensent les gens, notamment sur le point de savoir s’il existe une relation entre le terrorisme et la migration.

Un sondage d’opinion a porté sur tous les 28 Etats-membres, il avait donc une portée européenne, et pas uniquement partielle. Les résultats sont on ne peut plus clairs. Pour plus de 60% des personnes interrogées, il est tout à fait évident qu’il existe une relation directe entre l’accroissement du terrorisme, l’accroissement de la criminalité et le phénomène migratoire. De même : 63% des citoyens de l’ensemble des 28 Etats-membres estiment que le phénomène migratoire modifie la culture des pays. Alors que les élites européennes prétendent que non, et que de telles relations n’existent pas. C’est pourquoi nous pouvons être convaincus que pour restaurer la sécurité sur le continent européen, l’élite européenne d’aujourd’hui devrait admettre quelques considérations de base, même si elles ne coïncident pas avec sa vision idéologique du monde. Le phénomène migratoire représente un danger, il accroît le terrorisme, il accroît la criminalité, il modifie de manière radicale le profil culturel de l’Europe, il détruit de manière radicale la culture nationale. Si nous ne faisons pas nôtre ce point de vue, s’il ne devient pas un point de vue européen, nous ne pourrons tout simplement pas intervenir face à ce danger. Si vous examinez les documents publiés par l’Union européenne sur cette question, vous verrez que l’Union, tout en proposant des mesures en matière de migration, ne définit pas leur but. Nous sommes incapables de savoir quel est actuellement l’objectif des mesures préconisées par l’Union européenne en matière de migration. Est-ce  que nous devons l’arrêter et ne laisser entrer personne sans contrôle, ou bien, comme le dit la Commission, qu’il ne faut que la ralentir ? Je ne sais pas si nous voulons arrêter le flux migratoire, ou si nous voulons le ralentir. Pour ma part, il semble souhaitable de l’arrêter, parce que je pense qu’il est néfaste. S’ils ne veulent que le ralentir, c’est qu’ils ne le considèrent pas comme problématique, et que ce n’est que sa forme qu’ils considèrent comme mauvaise. Les documents de l’Union européenne font régulièrement apparaître que les problèmes démographiques de l’Europe peuvent être aisément résolus grâce à la migration. La Commission vient de nous présenter en mai un projet d’intervention en sept parties, qui mélange allègrement les aspects démographiques, les aspects migratoires et la problématique de la main d’œuvre. Si nous ne commençons pas, ici encore, à nous placer sur des bases claires et transparentes, nous n’arriverons sans doute pas non plus à nous mettre d’accord.

Je ne suis pas chargé de la campagne de Donald Trump, et je n’aurais jamais cru que j’aurais un jour à considérer que sur les possibilités de choix qui sont apparues c’est lui qui serait le meilleur du point de vue de l’Europe. Je ne l’aurais jamais cru, mais j’ai écouté le discours de ce candidat, qui a fait trois propositions pour freiner le terrorisme. En tant qu’Européen, j’aurais difficilement pu mieux formuler ce dont l’Europe aurait besoin. Il a dit qu’il faut faire des services de renseignement américains les meilleurs du monde, c’est la condition de base. Je le pense aussi. En Europe, la collaboration entre les services de renseignement de chaque pays doit être capable de la meilleure performance, c’est la première condition de notre sécurité. La seconde chose, que le candidat américain a déclaré, est qu’il faut arrêter la politique d’exportation de la démocratie… Car en fin de compte, pourquoi des migrants traversent-ils en masse la mer Méditerranée depuis l’Afrique pour venir en Europe ? Ils la traversent parce que les Européens ont réussi à réduire en miettes le régime libyen, certes pas vraiment démocratique, mais excessivement stable du point de la défense de sa frontière, sans nous préoccuper d’y mettre en place un nouveau gouvernement capable d’assurer cette stabilité. Nous avons fait de même avec la Syrie, et avec l’Irak. Il est donc avéré que si au lieu de la stabilité nous continuons à privilégier l’édification de la démocratie dans des régions où ses probabilités de succès sont excessivement discutables, ce n’est pas la démocratie que nous y édifierons, mais l’instabilité!

C’est là un enseignement important, notamment à la lumière des événements de Turquie. Je ne souhaite évidemment pas porter de jugement sur ceux-ci, mais si l’on me demande ce qu’attendent les Européens de la Turquie, je répondrai sans hésitation : la stabilité. Bien entendu, la qualité de la vie politique dans le pays ne nous est pas indifférente. Les droits de l’homme ne nous sont pas non plus indifférents, notamment parce qu’il s’agit d’un pays qui, formellement du moins, souhaite toujours adhérer à l’Union européenne, où ce sont là des conditions de base incontournables. Mais d’une manière générale, du point de vue de notre existence d’aujourd’hui, le plus important est que la Turquie reste un pays stable, parce que si elle devait cesser de l’être, plusieurs dizaines de millions d’individus se déverseraient depuis cette région sur l’Union européenne sans le moindre contrôle ou obstacle. De la même manière, nous pouvons faire la moue – comme plusieurs le font en Occident – parce qu’après que nous ayons permis, avec l’aide des Européens, et je dirais même plus : à notre initiative, que la démocratie « éclose » en Egypte, le peuple a démocratiquement décidé de se choisir un gouvernement islamiste fondamentaliste, dont nous nous sommes ensuite naturellement épouvantés. Nous avons dû nous réjouir que les militaires aient été disposés à reprendre le pouvoir politique,  dans des conditions dont le caractère démocratique et exempt de dérapages n’était pas particulièrement évident. Et maintenant, au lieu de soutenir ces forces militaires qui ont enfin pris le pouvoir, et de les aider à stabiliser la région, nous ne cessons de les réprimander. Et la Libye : au lieu d’armer les groupes locaux qui soutiennent le gouvernement et de déclarer qu’ils constitueront la future armée libyenne, nous préférons formuler des critiques sur la démocratie à l’encontre des responsables politiques d’un pays animé du seul désir de se sortir de la guerre civile. Si nous continuons comme cela, nous n’arriverons qu’à déstabiliser encore davantage une zone qui devrait au contraire assurer notre protection, qui devrait bâtir notre propre protection, et où la priorité est de renforcer la stabilité. A défaut, le flot incessant des migrants continuera à déferler sur nous.

Quelques chiffres qui nous permettent de mesurer l’ordre de grandeur de ce qui nous attend sur les vingt prochaines années. Je sais que les chiffres sont ennuyeux, mais nous devons en citer quelques-uns parce que notre expérience de tous les jours ne nous permet pas de voir dans toute leur crudité les processus qui détermineront notre vie dans vingt ou trente ans. Il est clair que ce n’est pas parce que l’avenir de leurs enfants ou de leurs petits-enfants ne les intéresse pas que les Européens sont indifférents aux problèmes démographiques – car ils sont effectivement indifférents à cette problématique –, mais parce que le déclin démographique ne les touche pas demain matin dans leur vie et leurs soucis de tous les jours. Ce sont des phénomènes qui se manifestent dans une autre dimension temporelle que celle où se déroule leur vie. C’est pourquoi, si nous ne rappelons pas constamment – au prix des moqueries de nos critiques –, si nous ne rappelons pas constamment à quelles réalités nous aurons à faire face dans vingt ou trente ans, nous ne pourrons mettre en œuvre ni politique familiale, ni politique économique, ni politique de sécurité. Ici, quelques chiffres qui montrent quelles évolutions démographiques sont prévues dans la région dont nous parlons sur les vingt à trente prochaines années : nous devons nous préparer à ce que la population de l’Egypte passe de 90 à 138 millions d’habitants à l’horizon 2050, à ce que celle de la Syrie, en dépit de la forte émigration, s’accroisse de même à un rythme et dans une proportion importante, ainsi que la population de la Libye, pourtant plongé dans une guerre civile. La population du Nigéria passera de 186 à 390 millions en 2050, celle de l’Ouganda de 38 à 93 millions, celle de l’Ethiopie de 102 à 228 millions.Il faut traiter ces projections sur l’avenir avec prudence, parce qu’il se produit toujours des événements ultérieurs susceptibles de les détourner. Mais tout de même, puisqu’il est impossible de prendre en compte des processus ou des événements futurs susceptibles de détourner nos prévisions actuelles, nous devons bien nous baser sur des chiffres et nous préparer à ce qu’ils nous annoncent, c’est une position de bon sens.

Tout cela montre que la véritable grande pression nous viendra de l’Afrique. Aujourd’hui, nous parlons encore de la Syrie et de la Libye, mais en vérité c’est à la pression migratoire venue de derrière la Libye que nous devons nous préparer, et l’ordre de grandeur de cette pression sera infiniment plus grand que ce à quoi nous avons eu affaire jusqu’à présent. Cela nous incite à affûter notre volonté. La protection de la frontière, surtout lorsqu’il faut ériger des barrières, et y appréhender des hommes et des femmes, n’est pas quelque chose d’humainement et d’esthétiquement séduisant. Mais croyez-moi, l’on ne peut pas protéger une frontière, ni se protéger soi-même, avec des fleurs ou des « bisounours ». Il faut regarder la situation en face. Et il est en même temps très important, à la fois pour nous personnellement et pour l’image que le monde se fait de nous, d’affirmer solennellement que nous ne sommes pas dépourvus de cœur, et que nous faisons une différence claire entre le migrant et la migration. Le migrant est, dans sa personne, la plupart du temps une victime – réserve faite bien entendu des terroristes – qui a été rendu victime par des conditions de vie malheureuses, par ses conditions d’existence difficiles dans son propre pays, par les mauvais gouvernements, par notre mauvaise politique migratoire qui les a incités à prendre la route ou la mer, et aussi par les trafiquants d’êtres humains. Nous le comprenons et le savons parfaitement. La migration, en revanche, nous tue. La migration se manifeste par-dessus la tête des migrants, et c’est pourquoi, quels que soient nos sentiments de compassion à l’égard des migrants et de leur nature de victimes, nous avons le devoir de les arrêter à notre porte, et d’affirmer clairement que ceux qui pénètrent de manière illégale doivent être emprisonnés dans le respect des lois en vigueur ou expulsés d’Europe. La défense n’a hélas pas, Mesdames et Messieurs,de forme plus amicale. Naturellement, nous devons faire tout cela avec humanité, dans le respect du droit et de manière transparente, mais avec toute notre détermination.
Après tout cela et pour résumer, nous ne pouvons que répéter que l’Europe a perdu son rôle global et qu’elle est devenue un acteur régional. Elle s’avère incapable de protéger ses propres citoyens, incapable de protéger ses propres frontières extérieures, incapable de maintenir la cohésion de sa communauté puisque le Royaume-Uni vient de la quitter. Que faut-il de plus pour conclure que la direction politique de l’Europe a échoué ? Elle n’a pu atteindre aucun de ses objectifs, et c’est pourquoi, lors des réunirons en septembre, ce n’est pas de discours lénifiants que nous aurons besoin, nous devrons nous garder de balayer les problèmes sous le tapis et de chercher à changer la nature du monde. Nous devrons déclarer clairement que nous sommes là pour débattre de l’avenir de l’Europe, parce que la direction actuelle de l’Europe a échoué. Nous devrons déclarer sans ambages que notre problème ne se trouve pas à La Mecque, mais à Bruxelles. Ce sont les bureaucrates de Bruxelles qui représentent pour nous les obstacles, pas l’islam. L’islam, nous pourrions le gérer si on nous laissait le gérer de la manière que nous estimons appropriée.

Les dirigeants de l’Europe se réuniront en septembre à Bratislava pour débattre de l’avenir de notre continent. Les responsables s’y présenteront dans deux états d’esprit différents. L’élite actuelle va se refermer sur ses certitudes et affirmer que ce sont les Anglais qui sont responsables de leur sortie, que les dirigeants européens sont innocents en matière de terrorisme, qu’aucun homme doté d’un cœur ne peut s’opposer à la pression migratoire venue du sud, et ainsi de suite. Elle s’efforcera de démontrer que toutes les erreurs commises jusqu’à présent, même si elles sont des erreurs, ne sont pas des erreurs systémiques. Face à cela, la réalité est en revanche – et c’est ce que les pays d’Europe devront défendre – que l’Europe a besoin de changements profonds. La question est de savoir si nous avons le droit d’en parler. Que se passe-t-il avec la « vieille » et avec la « nouvelle » Europe ? Car autrefois, lorsque l’on disait qu’il y a une « vieille Europe », et une « nouvelle Europe », c’était vexatoire. C’est le président Chirac qui aimait en parler. Aujourd’hui, je ne suis pas sûr qu’il faille poursuivre la réflexion sur cette différence en termes de philosophie de l’Histoire. Car aujourd’hui, l’expression « vieille Europe » désigne une Europe incapable de changer. La « vieille Europe », ce sont les Etats fondateurs de l’Union européenne, ce sont ceux qui ont créé la zone euro, et qui sont aujourd’hui de manière bien visible en stagnation. Et puis il y a une autre Europe, celle qui a accédé plus tard à l’Union européenne, que l’on appelle « nouvelle Europe », et qui est en revanche pleine de vie et d’énergie, ouverte au changement, à la recherche des réponses aux nouveaux défis et dotée d’une perspective pour notre partie du globe. C’est pourquoi je pense que la différence entre les deux est peut-être aujourd’hui beaucoup moins « vexante » pour nous qu’auparavant. La vérité est que si nous examinons comment la crise économique est devenue crise des élites, et comment la crise des élites est devenue crise de la démocratie, et que nous cherchons à déterminer quel a été l’impact géographique de cette constatation, nous verrons qu’elle se vérifie beaucoup moins, voire pas du tout, en Europe centrale. Il n’y a pas de crise économique en Pologne, ni en Tchéquie, ni en Slovaquie, ni en Hongrie – je ne voudrais pas me prononcer sur la Roumanie –, et dans ces pays les jeunes pensent que le vieux rêve européen est encore d’actualité : s’ils respectent les lois, s’ils honorent leurs parents, s’ils écoutent leurs conseils sur l’avenir, et s’ils travaillent avec assiduité, alors un jeune Polonais, un jeune Tchèque, un jeune Slovaque et un jeune Hongrois vivront certainement mieux, et iront plus loin que leurs parents. C’est cela, le rêve européen, et ce rêve est encore valable en Europe centrale, dans la « nouvelle Europe ». C’est pour cette raison que le cercle vicieux « crise économique-crise des élites-crise de la démocratie » ne s’est pas formé en Europe centrale. Je n’ai même pas parlé du Brexit, ni des conséquences possibles des élections présidentielles américaines, ni des relations entre l’Ukraine et la Russie, et je n’ai fait qu’effleurer la question migratoire, tout comme je n’ai pu qu’effleurer les projets futurs de la politique économique et sociale. C’est comme cela. Nous ne vivons pas en ce moment le temps des grandes synthèses, mais celui d’une politique marquée par les incessantes corrections exigées par les événements qui se succèdent sans discontinuer sous nos yeux. C’est pour cela que mon intervention a été, de ce point de vue, un peu hachée et un peu décousue, mais c’est ainsi qu’il a été possible de réfléchir le mieux à ce sentiment diffus qui marque aujourd’hui nos vies et que nous ressentons dans notre existence d’Européens.
Notre constitution devrait être basée sur la reconnaissance de nos racines chrétiennes, à savoir que nous voulons – et aujourd’hui nous ne pouvons guère vouloir plus – que l’Europe reste un point sûr dans un monde incertain. »

Viktor ORBAN

Premier Ministre de HONGRIE

 

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Radicalisation Française ou Rationalisation ?

Nous ne sommes plus dans un monde français rationnel. Où c’est le plus visible, c’est dans les grandes métropoles. Paris, dans la rue et particulièrement dans le métro où je circule chaque semaine, n’est plus la France. De moins en moins de Français et d’européens, Paris est déjà l’addition de Dakar, d’Alger, de Pékin où Ankara….France terre d’accueil et de la révolution française. Terre d’accueil parfois cruelle pour les Italiens, les Espagnols,les Polonais,les Portugais pourtant Européens et de même confession aujourd’hui bien Français. Mais le toujours plus comme l’élargissement de l’Union Européenne, n’a pas marqué la ligne rouge à ne pas dépasser. En province nous ne mesurons pas le changement radical de la situation que ce soit à Paris intra-muros ou en Ile de France.

Terminé la « Belle France » de Grand-Père, car même dans les provinces reculées les basculements se poursuivent dans l’inconscience des élus quels que soient leur niveau ou la crainte de perdre leur pactole. Cependant la population française d’origine ou d’intégration ancienne n’ose plus rien dire non plus, sauf le Front National. Depuis 1905, les lois primaient sur la religion. Et le vent nous annonce qu’une religion qui n’est pas d’essence Catholique Apostolique et Romaine, entend inverser ce cours comme en ses lieux d’origine, la religion d’abord et les lois derrière…

Néanmoins, se taire est maintenant coupable. Il est regrettablement déjà trop tard, nos expatriés le savent, eux qui regardent de l’extérieur leur pays s’effondrer. Plus d’homme providentiel en vue, ni à gauche, ni à droite, les clowns et les nains l’emportent sur quelques espoirs d’en voir sauter un sur la table… « L’intégration » est un mot largement dépassé, déshabillé. La « révolution » est le seul échappatoire. Et pour qu’il y ait révolution comme dans les capitales citées plus haut, seul le Front National peut la réaliser.

Alors, ce sont grosses controverses. Mais il faudra savoir si nous voulons nous en sortir avec ces moyens expéditifs comme en mai 68 en une France bien grasse ou si les français continuent à être des « faux culs » et des innocents aux mains vides qui ne vivent qu’aux cris du cirque, du pain et des jeux de Jules César, transposés en Tour de France et de l’Euro en foot. Tout cela terminé, vite les Jeux Olympiques de Rio! Là ils bougent, dans le temps d’avant ils étaient motivés par la vie de leur pays, ils participaient, haussaient le ton, faisait le coup de poing s’il le fallait…

Maintenant ils réagissent aux pénaltys de vedettes éphémères que j’admire par ailleurs, l’une grassement payée, sur un transfert à 150 millions d’euros, un peu comme un cheval de course qui vaut une fortune, jusqu’au jour où il se casse une patte et qu’on l’abat ! Gladiateurs des temps modernes adorés par le même peuple qui en oublie que le 49-3 que ma droite a du finalement créer à une époque est une erreur de la démocratie, ou que leur détournement de leurs intérêts profite à des politiciens de moindre valeur et incapables de régler les problèmes de chômage de leurs enfants où les leurs.

Mais les difficultés nous ont gagné en changeant le caractère ethnique nord/sud de la France. Les pays comme la Suisse sont pointés du doigt pour se fermer à l’intérieur de leurs frontières. Malgré tout, ce sont eux qui vont conserver le modèle Européen auquel nous tenions, sans faire de nationalisme. Trop petit pour pouvoir bouger les lignes, c’est quand même parce que j’aime mon pays et que je ne voudrais pas le voir se déliter à aussi grande vitesse, que je continue à me battre et notamment contre ceux de gauche et de droite qui sont des voyous du laisser faire pour leur propre gamelle.

Gérard VOISIN

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L’une de mes réactions…

« la page politique du JSL sur les « Législatives 2017 » est assez bien faite et correspond à la précarité des investitures avancées qui n’en sont pas, puisqu’elles seront décidées par un Conseil National « Les Républicains », APRES les primaires de la droite et du centre. En ce qui concerne la 1ère circonscription où mon nom apparait, j’apporte juste une correction. La légitimité en terme de candidature n’appartient pas à Mr Courtois. J’ai suivi pendant quatre ans mon chemin à l’Assemblée Nationale pour reprendre la circonscription en 2017 ou avant s’il y avait eu dissolution, siège de droite que Mr Courtois a offert à Th Thévenoud, socialiste, pour les résultats que nous connaissons. Je suis moralement sortant, et en aucun cas un failli du Sénat ne qui ne peut y retourner, sauf poussé par une rafle Sarkozyste comme elle vient de se produire avec les excès du genre reconduction de Balkany, ne pourra imposer sa loi. Les multiples turpitudes de la majorité municipale Mâconnaise vient alourdir les impossibilités de cette investiture, et leur nombre n’est pas définitif, notamment par le fait des municipales de 2014 à Charnay.
En conséquence, sur les supputations du journal du jour, certains candidats et candidates seront validées en temps utile. D’autres descendront du train en marche. Mais une chose est sure, ce n’est pas le Maire de Mâcon en cumuls par dessus le marché qui m’aura en face de lui. C’est l’inverse. Je l’aurai en face de moi s’il persiste et veut redonner une deuxième chance à Th Thévenoud. Je suis déjà candidat, DEFINITIVEMENT, « Les Républicains ». »

G.V.

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Démission Messieurs

Le rôle des représentants de l’Etat dans un Département Français est bien de veiller à ce que les contrôles de légalité, en amont et en aval soient effectifs et impartiaux.

C’est pourquoi, après avoir écrit à Monsieur le Préfet de Saône et Loire afin d’obtenir sous sa signature une réponse à des questions précises concernant une convention entre la Ville de Mâcon et la Ville de Charnay, j’ai eu le plaisir d’être reçu par Monsieur Le Secrétaire Général de la Préfecture, Sous-Préfet de l’Arrondissement de Mâcon. Cette heure passée en Préfecture m’a permis d’éclairer ce qui reste opaque dans cette histoire d’eaux usées, après plusieurs juridictions compliquées qui en leurs termes m’ont invité à ne pas aller en « Cassation ».

Par contre, cette complexité m’a ouvert les yeux lorsque je suis allé tout simplement en citoyen contribuable consulter le siège du Trésor Public à La Roche Vineuse. Très rapidement alors, Madame Christine Tanguy, Receveur pour la Ville de Charnay m’a confirmé verbalement puis par écrit, apportant bien fondé de mes plaintes et recherches sur des anomalies administratives, financières et politiques qui relèvent de l’article 432-15, modifié par la loi n°2013-article 6, sur une convention toujours en exercice et qui laisse planer un doute de près de 2 millions d’euros, dont 941 500 euros qualifiés de « dettes » par des élus des deux Villes.

Hors, criant entre les deux tours des municipales Charnaysiennes que je n’avais pas laissé cette dette à mes successeurs, j’en fourni aujourd’hui les preuves, y compris sur d’autres montants apparus après. Je n’ai jamais reçu en tant que maire, de « facture ou commandement à payer » de la part du maire de Mâcon. Mon successeur Andrès pas plus, sauf pour un montant de 242 000 euros payés. On ne sait trop pourquoi d’ailleurs, celle-ci et pas d’autres…

Alors, après les « phobies » d’un élu national et local qui ne déclarait ni ne payait ses impôts, apparait aujourd’hui une « phobie » inverse de la part de Mr Courtois qui n’envoyait pas les « factures ou commandement à payer », portant le déshonneur sur ma majorité et aidant ainsi politiquement Mr Andrès contre ma jeune équipe successorale.

Ce qui n’est pas acceptable mais condamnable, ce sont les « arrangements entre amis » qui ont suivi, sans pouvoir sortir du guêpier dans lequel se sont engouffrés les deux maires actuels. Même une tentative de nouvelle convention dont ne voulait pas entendre parler Monsieur Courtois a échoué pour l’instant, intéressante par ailleurs puisque tellement moins couteuse pour les contribuables Charnaysiens, que notre majorité d’alors souhaitait. Mes actions en justice réclamaient l’abandon de la convention trop onéreuse. Je n’ai pas convaincu, je n’ai pas eu gain de cause. Je réclamais réparation sur diffamation, je n’ai pas eu gain de cause. Je réclamais de nouvelles élections municipales à Charnay après celles de 2014, je n’ai pas obtenu gain de cause.

Aujourd’hui, j’attends que l’Etat nous explique comment à l’instar de ce qui s’est passé avec « l’oubli » des impôts de T Thévenoud, comment l’application d’une convention sur de telles fortes sommes qui ont pu être « oubliées », a pu filer au fil du temps. Bombe à retardement pour les conseils municipaux suivants ? J’en ai peur. Les cadeaux de ce type n’ont pas droit de cité dans les comptes publics, encore bien moins que les erreurs.

Ayant enfin obtenu une explication du processus engagé, j’ai souhaité obtenir auprès de Monsieur le Préfet des explications sur ces lacunes d’élus ou d’administratifs dans les meilleurs délais avant la trêve estivale, afin de porter plainte sur un axe bien ciblé aujourd’hui.

Pour bien moins grave que ci-dessus exposé, et sachant combien il a été difficile de percer ce qui devait rester un « secret complice » car aucun des deux maires ne pouvaient ignorer, les élus doivent quitter leurs fonctions.

J’en appelle à la DÉMISSION de Messieurs Courtois et Andrès. Ce serait à l’honneur et l’honnêteté politique, un minimum vital. Pour commencer.

Gérard VOISIN

Membre Honoraire du Parlement
Ancien Maire de Charnay
Contribuable Charnaysien

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Lettre au Préfet de Saône et Loire

LETTRE ouverte puisque sans réponse, à Monsieur le Préfet de Saône et Loire.

Monsieur le Préfet,

Je me permets de m’adresser à vous, pour les problèmes récurrents liés à des anomalies administratives et financières entre la Ville de Mâcon et la ville de Charnay-les-Mâcon, sujet dont je vous avez entretenu lorsque vous m’avez fait l’honneur de me recevoir en votre bureau. Il s’agit d’une convention concernant les dépassements de volume d’eau usée de Charnay et circulant dans les canalisations de la Ville de Mâcon.

Les divers tribunaux que j’ai sollicités n’ont pu apporter de réponses à mes demandes. Cependant, ils ont éclairé un certain nombre de points qui me confortent dans ma pugnacité vis à vis de ce dossier. Je ne cesserai pas ma recherche de transparence que j’estime être un devoir, au delà de mes responsabilités passées de maire, bien que j’ai tiré la sonnette d’alarme avant de quitter mon siège de maire de Charnay en avril 2014.

J’ai encore la possibilité d’aller en cassation, peut-être le ferai je. J’attends de savoir quelles seront les conclusions de Madame la Juge d’Instruction du TGI de Mâcon. Mais il est un fait nouveau que conscient de n’avoir ni gagné ni perdu les procès que j’avais intenté, en citoyen bien informé des procédures liées à la fonction de maire et chef du personnel, je me suis rendu au siège du Trésor public gérant les finances et leurs régularités comptables de la Ville de Charnay. Je fus aimablement reçu à La Roche Vineuse par Madame le Receveur Christine Tanguy.

Monsieur le Préfet, j’aurais sûrement du commencer par là, car très rapidement les réponses m’ont été données sur le bien fondé de mes réclamations quant à la régularité des comptes des communes, ainsi que le comportement des élus en certaines circonstances. Je vous joins l’échange des courriers entre Madame le Receveur et moi-même.

Toutes les recherches lancées pendant plus de deux ans par les professionnels de justice et de police n’ont rien résolu, alors que la vérité est venue, toute simple, par la responsabilité d’un cadre du Trésor qui sait combien ces sujets sont sensibles.

Je suis bien sur à votre disposition ou celle de vos services, vous qui êtes Monsieur le Préfet, le garant de la « propreté » de la vie publique, de la transparence et de l’application des lois, ainsi que de l’honneur des élus et citoyens. Je refuse les mensonges issus de la politique, ils affaiblissent de plus en plus la reconnaissance due aux élus qui, comme je l’ai fait pendant trente et un ans scrupuleusement, ont veillé au centime près sur leurs budgets.

Je vous remercie Monsieur le Préfet de Saône et Loire de bien vouloir porter une grande attention sur cette situation que je qualifie de très grave pour les mois à venir, et vous prie de croire en mon sincère et profond respect,

Gérard VOISIN

Citoyen Charnaysien
Ancien Maire de Charnay
Membre Honoraire du Parlement

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Comment compter les oeufs avant de pouvoir les mettre dans un panier ?

Comment récupérer votre siège de Député dans l’ambiance qui règne en France aujourd’hui? Comment en acquérir un tout neuf ? C’est bien la question que je me pose en cette période publique et politique extrêmement troublée.

Période ballotée entre manifestations sociales, embrasements terroristes, chômage dont la courbe ne s’inverse pas, bien que le gouvernement « tirlipote »les chiffres. La confiance de la population vis à vis du couple exécutif est au point déclinant vers une mort clinique, la majorité parlementaire est en plein éclatement, en pleine déconfiture. Le Président Hollande a fait une erreur personnelle en ne décidant pas la dissolution de l’Assemblée. Maintenant, empêtré dans la loi dite « travail », les Députés socialistes doivent aller au bout de leurs peines.

Drôle d’ambiance créée par la monarchie républicaine de fin de règne, et une force politique de droite et du centre qui s’éclate en autant de courants de pensées que de tranches de gâteaux pour un anniversaire géant.

La facilité que certains imagine à devenir Parlementaire par la déliquescence de la gauche, aiguillonnés par des cadres chauffés à blanc sous les leaders de ces « écuries » leur promettant des portefeuilles ministériels qu’ils ne pourront jamais leur donner, est troublante. A croire, et je le pense, que les mémoires défaillent par rapport aux déconvenues du passé.

Vendre un siège à tous prix, pourvu que cela rapporte des voix pour la primaire au « pas encore chef » de l’une des tribus qui a planté son tipi dans la plaine ou sur la montagne, ou qui n’a pas encore franchi le rubicond… Est ce là l’ambition d’une majorité qui fut et qui souhaite ardemment le redevenir? Comment rassembler tous les morceaux du puzzle jeté sur les tables des départements Français ?

Cette vente a déjà commencé, sans assurer le transport jusqu’au port sur une sorte de camion sans ridelles où, jeté pêle-mêle les investitures verseront au premier virage. Le premier de ces virages, sera le résultat de la primaire qui définira l’une des deux personnalités susceptibles de devenir Président de la République.

Mon avis et que la Commission Nationale d’Investiture des Républicains serait bien inspirée de ne fixer que les candidatures sans problème, principalement celles des sortants ou des revenants méritants. Sera-t-elle assez sage pour résister aux chants des sirènes qui font miroiter les « portefeuilles » comme des clignotants, ou les mirages du désert par grande chaleur ?

L’erreur d’appréciation qui est faite, c’est que Les Républicains de Nicolas Sarkozy Président, ne sont pas seuls au monde et aujourd’hui, ne sont pas pris en compte d’autres partis politiques, aucun n’étant autorisé à négocier avec nous, du moins avec nos « cadres ».

C’est aussi sans parler des éléments du Front National qui aujourd’hui silencieux, leur côte s’améliorant sans bouger le petit doigt, seront les clefs principales du gain des circonscriptions, pour le FN lui même ou par choix tactique de faire tomber qui lui plaira.

Qui a voulu la « primaire » emprunté au Parti Socialiste, qui d’ailleurs ne veut plus ou ne peut plus en faire ? J’ai maintenant des doutes sur l’intérêt d’un scrutin finalement sauvage aux allures de présidentielle avant l’heure, sans délivrer le ou là Président(e) de la République Française. Un seul exemple, la déclaration de Henri Guaino, candidat malgré tout! Et qui lui donnera tort dans le cadre constitutionnel de la Vème République? Personne. C’est vrai pour les candidatures hors partis qui ne manqueront pas de fleurir. A ne rien peser avant la fin de la foire, le commerçant n’est pas sur de trouver son bénéfice.

Gérard VOISIN

Par défaut

Les « Phobies » administratives et financières sont manifestement contagieuses !

Les « Phobies » administratives et financières sont manifestement
contagieuses !

Nous connaissions les « vents de folie ». Maintenant, nous avons le « vent
de phobie », qui souffle assurément sur la 1ère circonscription de
Saône-Et-Loire.

Thomas Thévenoud, bien connu pour ses non déclaration-d’impôts et
ses non-paiements de cantine de ses enfants, entre autres turpitudes du même genre, s’est taillé une « réputation » nationale et a suscité à juste titre,une opprobre général. Il n’y a plus guère que lui-même pour croire
encore avoir un quelconque soutien du moindre électeur qui ne se
souviendrait pas qu’il est également un contribuable. Une affaire
d’Etat pour un parlementaire et ministre éphémère de neuf jours, un
triste record dont le ridicule rejaillit sur l’ensemble de la
circonscription. Tous ceux à qui j’indique que Thomas Thévenoud m’a
succédé en tant que député, me regardent d’un air contrit et
désabusé, comme navrés de ce qui arrive au Mâconnais-Clunisois-Beaujolais. Un déshonneur non lavé par une démission pourtant réclamée par le Président de la République, le Premier Ministre, et son ex-groupe politique à l’Assemblée Nationale.

Une tache indélébile.

Aujourd’hui, force m’est de déplorer que ce genre de phobie est
manifestement contagieux. Et qu’il ne touche pas seulement les
débiteurs, mais peut également concerner, des créanciers d’argent
public !

Preuves en mains, après une longue lutte juridique et judiciaire, je
suis en mesure de vous informer de ce que la « phobie » de la facturation
a gagné un « ordonnateur » public, en la personne du Maire de Mâcon.

Monsieur Courtois n’a jamais envoyé de facture au Maire de Charnay que
j’étais, pas plus à mon successeur, Monsieur Andrès à une exception
annuelle près, concernant la redevance due pour le passage des eaux
usées de Charnay dans les canalisations mâconnaises.

Hormis une « pauvre » facture de 242 000 EUR, que Monsieur Andrès a
payée pour Charnay…rien n’a été réclamé ! Alors qu’en vertu de la
convention signée entre les deux villes, c’est la somme de quelque 941
500 EUR, et une autre de 434 000 EUR qui devaient être recouvrées par Mâcon auprès de Charnay.

Les contribuables mâconnais, au moment de payer leurs taxes
d’habitation ou professionnelle, seront heureux d’apprendre que leur
ville est tellement riche qu’elle peut s’exonérer de réclamer ses
propres créances, à hauteur de près de deux millions d’euros. Une
paille !!

Que cache ce petit arrangement entre amis ? Que ce sont mutuellement
promis Messieurs Courtois et Andrès pour que le premier en vienne à ne
pas adresser la moindre facture, a fortiori le moindre commandement de
payer, au second ?

Pas de facture, pas de paiement, alors que l’on m’a reproché
publiquement, entre les deux tours des municipales à Charnay, d’avoir
laissé une « dette » de 941 500 euros !

Madame le Receveur Municipal pour Charnay me confirme par
courrier, l’absence d’envoi par Mâcon, de factures à honorer par
Charnay, en-dehors de celle, on ne sait pourquoi, de 242 000 EUR…Nous
sommes dans le bon plaisir, dans le bon vouloir. « Moi, Maire de Mâcon,
je recouvre mes créances si je veux…et tant mieux pour mon ami
charnaysien, et tant pis pour mes administrés mâconnais qui se voient
ainsi privés d’une somme de près de 2 millions d’euros », on ne sait
pourquoi…

Ainsi, MA MAJORITÉ N’AVAIT PAS LAISSÉ UNE DETTE DE 941 500 EUR. La
liste Andrès a gagné d’une poignée de voix, la Mairie de Charnay, sur
ce mensonge orchestré entre amis. Ou par « phobie administrative et
financière » ?

La juridiction administrative a finalement décidé que je ne pouvais
pas faire tomber cette convention entre Mâcon et Charnay, abusive à
mes yeux et à ceux de ma majorité d’alors. Elle s’applique toujours.
Dont acte. Je ne pense pas me pourvoir en Cassation immédiatement, voie qui n’est ouverte que pour des raisons strictement juridiques. Il n’en demeure pas moins que la triste réalité est là, et qu’il convient de la faire éclater.
Ces « phobies » ne peuvent rester en l’état. Si ces petits arrangements
entre amis servent aujourd’hui les intérêts des contribuables de
Charnay, soulagés d’une dette substantielle sur les finances de la
commune, le réveil risque d’être douloureux. Car il faudra bien que
cette dette soit payée un jour…Que se passera t’il aux départs
souhaitables de Messieurs Courtois et Andrès en 2020 ? Comment leurs
successeurs vont-ils gérer cette « patate chaude » qui leur sera
transmise ? Comment Charnay absorbera t-elle ces arriérés non
réclamés depuis plusieurs années, ce qui a permis à la majorité
municipale actuelle, de tromper les administrés en leur présentant une
situation budgétaire et comptable biaisée artificiellement par cette
créance non recouvrée par le voisin Mâconnais ? Comment Mâcon
peut-elle conserver toute crédibilité et légitimité, à poursuivre
le paiement des arriérés de dettes de ses administrés au titre des
différentes taxes municipales, alors que dans un même temps elle
renonce à recouvrer, en comptant la dette ancienne et celle échue
depuis lors, des sommes aussi exponentielles ?

Je conçois qu’il puisse sembler difficile de réclamer de l’argent à
un ami. Toutefois, Messieurs Courtois pour Mâcon et Andrès pour
Charnay, doivent bien se mettre ceci en tête: ce n’est pas leur propre
argent avec lequel ils font ainsi « joujou ». C’est celui de la
collectivité des contribuables municipaux et intercommunaux. Par ailleurs, les élus, tous les personnels administratifs et financiers liés à cette gestion des collectivités territoriales ne peuvent rester dans l’expectative. En effet l’article 432-15, modifié par la Loi n°2013-1117 du 6 décembre 2013-article.6 peut impacter la suite de cette quête de vérité.

Gérard VOISIN